Concevoir un nouveau modèle de développement par les Tunisiens et pour les Tunisiens, réfléchir autrement aux questions de développement afin d’aboutir à un modèle innovant, tel est le défi à relever au cours de la prochaine étape. Ce modèle de développement «sera créé par le peuple marginalisé et c’est lui qui déterminera l’évolution de l’avenir et édifiera la construction qu’il veut», souligne le Président Kais Saïd. L’objectif majeur est de relever les défis de croissance économique, de redistribuer équitablement les richesses, d’améliorer les conditions de vie des citoyens… C’est en cela que se résume le nouveau modèle de développement, qui doit imprimer une autre trajectoire à l’économie nationale pour les prochaines années.
Il est à rappeler que les dernières années ont révélé l’incapacité de notre modèle de développement à satisfaire les besoins croissants des citoyens, à réduire les inégalités sociales et les disparités régionales. C’est la raison pour laquelle le Chef de l’Etat a appelé à sa réévaluation et à le reconsidérer pour le mettre en phase avec les évolutions que connaît le pays.
C’est l’heure d’insuffler à ce modèle une nouvelle dynamique, pour dépasser les obstacles qui freinent son évolution et apporter les remèdes aux faiblesses et autres dysfonctionnements. Il est question aussi de définir les priorités et les projets à mettre en chantier au cours de la prochaine étape, et ce, conformément aux principes fondateurs de l’Etat social. La réalisation d’un nouveau modèle requiert, en outre, la mobilisation de l’ensemble des acteurs nationaux afin de surmonter les obstacles pour sa mise en place, d’une part, maîtriser et agir sur les mutations qui s’opèrent au niveau interne et externe, d’autre part.
Le Chef du gouvernement, Kamel Maddouri, a insisté, lors d’un récent Conseil ministériel consacré à l’examen du projet de budget économique (Modèle de développement) pour l’exercice 2025, pour que ce projet repose également sur une vision et des objectifs clairs et ambitieux, un diagnostic précis des forces et des faiblesses des politiques économiques. Il a appelé, par ailleurs, à accélérer le rythme de mise en œuvre des projets publics, en améliorant le climat d’investissement afin d’attirer de nouveaux investisseurs, développer les PME et œuvrer à améliorer l’efficacité des programmes de développement régional, en particulier dans les régions intérieures.